Comment le village olympique de Paris 2024 nourrit ses athlètes?

Le restaurant du village olympique de Paris 2024 est un véritable exploit logistique. Avec 3 300 places assises et 40 000 repas servis quotidiennement, il est souvent qualifié de « plus grand restaurant du monde ». Cependant, malgré ses dimensions impressionnantes, le restaurant a fait face à des critiques de la part des athlètes dès les premiers jours des Jeux. Manque de viande, portions trop petites, et files d’attente interminables ont été parmi les principales plaintes. Mais comment Sodexo Live, l’entreprise en charge de la restauration, a-t-elle réagi à ces critiques pour satisfaire les besoins des sportifs ? Plongeons dans les coulisses de ce restaurant géant pour découvrir les défis logistiques, les ajustements nécessaires, et les efforts pour offrir une cuisine saine et variée.

Les défis logistiques

Gérer un restaurant de cette envergure n’est pas une mince affaire. Sodexo Live, filiale du géant de la restauration collective Sodexo, a dû relever de nombreux défis logistiques pour assurer un approvisionnement constant et de qualité. Les premiers jours ont été marqués par des problèmes de quantités, avec des difficultés d’approvisionnement de certains produits comme les œufs et la viande.

« Le seul problème, c’est le manque de nourriture. C’est un peu surprenant », a commenté le nageur Julio Horrego, interrogé par l’AFP. L’athlète originaire du Honduras, qui dit avoir besoin de jusqu’à 5 000 calories par jour, raconte être arrivé au petit-déjeuner dimanche vers 10h30 et ne pas avoir trouvé d’œufs.

Pour le rameur roumain Iulian Chelaru, c’est la viande qui posait problème : « Nous n’avions pas assez de viande, mais maintenant ça va mieux », a-t-il témoigné auprès de l’AFP.

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Les ajustements et améliorations

Face à ces critiques, Sodexo Live a rapidement réagi pour ajuster ses approvisionnements. « Depuis les premiers jours, nous travaillons activement pour adapter nos approvisionnements à la montée en puissance des restaurants du village des athlètes, ainsi qu’à la consommation effective des athlètes constatée les premiers jours », a précisé l’entreprise.

Certains produits, tels que les œufs et les grillades, sont particulièrement prisés par les athlètes et les volumes ont donc été renforcés, en accord avec Paris-2024. « Depuis plusieurs jours déjà, les quantités proposées sur ces produits permettent de répondre à l’ensemble des besoins. Tous les produits sont disponibles en quantité suffisante », promet Sodexo.

Le distributeur Carrefour, fournisseur officiel, a lui assuré à l’AFP ne connaître « aucune difficulté d’approvisionnement ».

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Les plats préférés des athlètes

Malgré les critiques initiales, certains athlètes ont trouvé des plats à leur goût. Le nageur norvégien Henrik Christiansen s’est pris de passion pour les muffins au chocolat, au point de le faire savoir dans plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux, avant d’être imité par d’autres athlètes.

Sodexo propose une variété de recettes élaborées en consultation avec des sportifs et des professionnels de la nutrition, avec un objectif de cuisine plus végétale et plus locale. Le restaurant offre un large choix d’entrées, plats et desserts, avec des zones thématiques proposant des plats de différentes cuisines (asiatique, française, africaine, etc.).

« Si on veut manger sainement, on peut », a expliqué Timothée Clément, joueur de l’équipe de France de hockey sur gazon. « Il y a beaucoup de choix, il y a des stands de plats français, asiatiques, halal et de tous les pays. Il y a des crudités, des pâtes blanches et complètes, du riz, de la viande rouge, du poulet, on trouve vraiment de tout. Et si on veut rajouter de la sauce, c’est notre choix », a-t-il déclaré.

Pour en savoir plus sur le régime alimentaire des sportifs pendant les Jeux Olympiques, vous pouvez consulter notre article détaillé.

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Les critiques et réponses

Les critiques des athlètes n’ont pas été prises à la légère par Sodexo Live. Simone Biles, star de la gymnastique américaine, a trouvé la nourriture saine mais pas aussi bonne que la cuisine française à l’extérieur. « Les pizzas sont bonnes », a-t-elle glissé.

Sa jeune compatriote de 16 ans Hezly Rivera a été beaucoup plus sévère. « Je ne pense pas que ce soit très bon, du moins ce qu’on nous sert au restaurant. Je pense que la gastronomie française est bonne, mais ce qu’on nous sert là-bas, je ne crois pas que c’est ce qu’il y a de meilleur. Mais ça fait le job », a-t-elle lâché.

L’équipe britannique n’a pas attendu les ajustements et a fait venir dès la semaine passée un chef supplémentaire du Royaume-Uni pour nourrir ses troupes, regrettant auprès du quotidien The Times une viande servie « trop crue ».

Le restaurant du village olympique de Paris 2024 est un véritable défi logistique, mais Sodexo Live a su réagir rapidement aux critiques des athlètes pour améliorer la qualité et la quantité des repas servis. Grâce à des ajustements constants et à une variété de plats élaborés en consultation avec des professionnels de la nutrition, le restaurant continue de satisfaire les besoins des sportifs. Les efforts déployés pour offrir une cuisine saine et variée montrent l’engagement de Sodexo Live à fournir le meilleur service possible aux athlètes des Jeux Olympiques de Paris 2024.

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