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Paris se prépare à revêtir son habit olympique et paralympique en 2024, près d’un siècle après avoir accueilli ces prestigieux jeux. Ces événements planétaires se dérouleront respectivement du 26 juillet au 11 août et du 28 août au 8 septembre. Organisés par le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques (COJO) Paris 2024, ils s’annoncent comme un rendez-vous majeur pour la Ville Lumière. Cette nouvelle aventure collective suscite l’enthousiasme des Parisiennes et des Parisiens. Le prix des locations de courte durée explose en Ile-de-France.
Les Sites et les Épreuves
Pour que ce grand événement se déroule sans encombre, la Ville de Paris a dévoilé les sites et les épreuves qui se tiendront au cœur de la capitale et de ses environs. Près de 95 % des infrastructures nécessaires aux Jeux sont déjà en place ou temporaires. 30 disciplines sportives se déploieront dans un rayon de 10 kilomètres autour du Village des Athlètes, situé en Seine-Saint-Denis. Cela signifie que 85 % des athlètes se trouveront à moins de 30 minutes de leurs sites de compétition. Les sites olympiques et paralympiques ont été officiellement validés par le conseil d’administration de Paris 2024 le 17 décembre 2020. Ces sites exploitent largement les infrastructures existantes :
- Le tennis, la boxe, le tennis fauteuil et le volley-ball assis auront lieu à Roland-Garros.
- L’Accor Arena (Bercy) accueillera le basket-ball, la gymnastique artistique et trampoline, ainsi que le basket-ball fauteuil.
- Paris Expo sera l’hôte du volley-ball, tennis de table, basket-ball, haltérophilie, boccia et para-tennis de table.
- Le Parc des Princes sera le théâtre du football.
- Une nouvelle arène de 8 000 places au cœur du quartier de la Chapelle sera construite pour les épreuves de badminton et de gymnastique rythmique des Jeux olympiques, ainsi que pour les épreuves de para-badminton et de para-haltérophilie des Jeux paralympiques.
- Les transports en commun.
Des sites temporaires au cœur de Paris apporteront également leur lot de spectaculaire, dont l’escrime, le taekwondo, l’escrime fauteuil et le para-taekwondo au Grand Palais, le judo, la lutte, le para-judo et le rugby fauteuil au Grand Palais éphémère, et bien d’autres.
Stades et Infrastructures
Un an avant le début des Jeux olympiques de Paris (26 juillet-11 août 2024), les préparatifs vont bon train. La majorité des infrastructures utilisées pour ces jeux olympiques existaient déjà, comme le Stade de France, Bercy, Roland-Garros, la Défense Arena, etc. Cependant, quelques équipements ont dû être construits, dont deux envergures majeures : l’Arena Porte de la Chapelle, dédiée au badminton et à la gymnastique rythmique, et le Centre Aquatique de Saint-Denis, qui accueillera des épreuves de natation artistique, de plongeon et de water-polo.
Initialement prévue pour être livrée en septembre 2023, l’Arena Porte de la Chapelle, avec ses 8 000 places, sera finalement prête en janvier 2024. L’inauguration de cette toute nouvelle enceinte, qui portera le nom d’Adidas Arena, est prévue pour le 11 février 2024. Le Paris Basket, membre de Betclic Elite, y jouera ses matchs à domicile lors de la seconde moitié de la saison 2023-2024.
Face au Stade de France, le Centre Aquatique Olympique (CAO) et sa remarquable charpente en bois devront être opérationnels en avril 2024. Pour éviter un dérapage budgétaire, le bâtiment a été redimensionné et demeure l’ouvrage le plus coûteux des Jeux (174 millions d’euros). Les 3 000 sièges en plastique recyclé seront installés dans les tribunes d’ici la fin de l’été.
Le village olympique, situé en Seine-Saint-Denis, à cheval sur les communes de Saint-Denis, l’Île Saint-Denis et Saint-Ouen, sera le cœur névralgique de la compétition, accueillant 14 000 athlètes puis 9 000 para-athlètes. Les travaux, débutés au deuxième trimestre de 2021, devraient se terminer dans les prochains mois. La quasi-totalité des livraisons sont programmées entre octobre et décembre. Le village des médias, également situé en Seine-Saint-Denis, entre Dugny, Le Bourget et la Courneuve, devrait être prêt en avril 2024.
© source de l’image seinesaintdenis.fr
Un Budget colossale
Le budget du Comité d’Organisation des Jeux (Cojo) a été réévalué plusieurs fois, passant de 3,3 milliards d’euros lors de la candidature à 4,380 milliards d’euros en décembre dernier. Selon le président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, cette différence s’explique principalement par « une sous-estimation du budget de candidature » qui s’avérait « tout simplement irréaliste » et qui n’avait pas suffisamment pris en compte la complexité du cahier des charges du CIO. L’inflation a également ajouté 195 millions.
L’annonce de la signature de LVMH en tant que sponsor majeur des JO de Paris a permis de soulager le budget. Sans LVMH, qui contribue à hauteur de 150 millions d’euros, le Cojo avait déjà collecté un milliard d’euros des 1,24 milliard d’euros nécessaires.
Le succès de la billetterie est également une bonne nouvelle pour le budget. Bien que critiqués pour leurs prix élevés, les billets représentent un tiers du budget des Jeux, les deux autres tiers provenant du CIO et des partenaires privés.